En marche contre l’inaction climatique de l’Etat le 28 mars

La décision du tribunal administratif est claire : l’État n’en fait pas assez pour le climat ! Pourtant, alors que l’Etat vient d’être condamné pour son inaction face à la crise climatique, le gouvernement s’entête à ne pas prendre les mesures nécessaires pour permettre à la France de réduire effectivement ses émissions de gaz à effet de serre.

Le projet de loi Climat et Résilience du gouvernement est totalement insuffisant pour permettre à la France d’atteindre ses objectifs Climat. Plus de 320 organisations appellent à une marche massive le 28 mars dans de nombreuses villes de France pour exiger une vraie Loi Climat à la hauteur de l’urgence écologique.

Alors que la mobilisation historique de 2,3 millions de personnes pour soutenir l’Affaire du Siècle a contribué à obtenir cette première victoire au tribunal administratif, il est aujourd’hui crucial de nous mobiliser à nouveau :

Pourquoi manifester le 28 mars ?

Les avis rendus sur le projet de loi Climat et Résilience sont unanimes :

Le Haut Conseil pour le Climat, un organe composé par des scientifiques et créé par le gouvernement lui-même, après avoir rappelé que l’État n’a pas respecté ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), conclut que “ces mesures ne permettraient pas à la France de rattraper son retard dans la transition bas-carbone.”

Le Conseil national de la transition écologique “s’inquiète de la baisse insuffisante des émissions de GES induite par cette loi, et demande de mobiliser les moyens, leviers d’action et outils de politiques publiques nécessaires”.

Le Conseil économique, social et environnemental estime que les mesures sont “souvent limitées, souvent différées, souvent soumises à des conditions telles qu’on doute de les voir mises en œuvre à terme rapproché”. Il souligne que le rapport de présentation du projet de loi “met en évidence le non-respect récurrent, et annoncé à l’avance, des objectifs fixés” et juge que le report permanent de l’effort “enlève toute crédibilité à la trajectoire affichée”.

Toutes ces institutions publiques ont également regretté le manque de transparence de l’étude d’impact fournie par le gouvernement, ainsi que le peu de temps qui leur était accordé pour rendre un avis.

De même, alors que cette loi est censée être issue des travaux de la Convention Citoyenne sur le Climat, les 150 citoyen-ne-es qui la composent sont extrêmement critiques du projet de loi : à la question “dans quelle mesure les décisions du gouvernement relatives aux propositions de la CCC permettent-elles de s’approcher de l’objectif fixé ?”, les 150 ont donné au texte une note de 2,5 sur 10.

Le projet de loi sera examiné par les parlementaires du 28 mars au 18 avril, qui ont le pouvoir de lui donner l’ambition nécessaire pour nous permettre de lutter efficacement pour lutter contre la crise climatique.

À quand la réaction du Siècle ?

L’État vient d’être condamné pour inaction climatique et le Tribunal devrait prochainement lui ordonner d’agir pour compenser son retard et respecter ses engagements.

Il est plus que temps que l’Etat assume ses responsabilités et se montre à la hauteur de l’urgence climatique. Le gouvernement ne devrait plus attendre d’être contraint par la justice et devrait saisir cette une opportunité unique de mettre enfin la France sur la voie d’une véritable transition écologique et solidaire.

Après la première victoire obtenue au tribunal, grâce à votre soutien, montrons notre détermination en nous mobilisant dans la rue :

Téléchargez une pancarte prête à imprimer pour aller à la marche :